Les éoliennes en mer, la machine à cash qui profite à l’étranger

Le développement des énergies vertes est au cœur de toutes les initiatives, et les éoliennes ont le vent en poupe, bien que leur utilité effective ne fasse pas l’unanimité. De nombreux parcs cachent par ailleurs de gros manèges financiers. Entre opacité et gros sous, les rouages de la mise en place des éoliennes en mer de Dieppe-le-Tréport interpellent. L’association Anti-Corruption compte saisir le parquet national financier.

Contre vents et marées, l’éolien se sent pousser des ailes. En mars 2013, l’État français décide de lancer un appel d’offres pour la construction de 62 éoliennes dans le littoral de Dieppe-Le-Tréport, en Normandie. En 2014, le français Engie et l’énergéticien portugais EDP (Energias de Portugal) remportent la course. Pour y parvenir, les deux géants de l’énergie se sont alliés en juillet de la même année, en créant une société de droit français, du nom de EMDT, pour Éoliennes en Mer Dieppe-le Tréport.

Le projet avait pourtant fait débat, comme s’en était ému le député Sébastien Jumel de la 6e circonscription de la Seine-Maritime dans un communiqué à Ouest-France, le 7 novembre 2018 : « Le gouvernement autorise Engie à exploiter un parc éolien au large du Tréport, alors que l’enquête publique n’est même pas achevée […]. Le territoire, sa population et ses élus sont véritablement bafoués depuis le premier jour ». Quelques années plus tard, Barbara Pompili, alors ministre de l’Environnement, reconnaît lors d’un débat avec ledit député : « J’ai moi aussi vécu ce qui s’est passé au Tréport. J’ai vu les erreurs qui ont été faites au départ et qui doivent nous servir de leçon pour la suite. Il est vrai que le zonage a été pensé, au départ, sans associer suffisamment les différents acteurs ». La liste des prises de paroles publiques opposantes est longue. Le 28 décembre 2022, pourtant, le Conseil d’État rejette le recours des opposants.

Des chantiers comme celui-ci, la France en compte 6 en construction (Noirmoutier, Tréport, Fécamp, Saint-Nazaire, Saint-Brieuc et Courseulles-sur-Mer). Aussi, pour lancer un parc éolien, reste un point rarement évoqué, mais non anodin, il faut de l’argent, beaucoup d’argent.

Les éoliennes, machines à cash 

Lors de l’étude d’impact, effectuée lors de l’appel d’offre, la société EMDT, qui disposait alors d’un capital de 4,3…


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