Peter Ridd : les “prophètes de malheur” du récif témoignent de l’effondrement de nos institutions scientifiques

(Article traduit de NetZeroWatch du 15/8/23)

The Australian, 10 August 2023

Les dernières statistiques sur la quantité de corail de la Grande Barrière de Corail, qui viennent d’être publiées par l’Institut australien des sciences marines, devraient mettre fin à 60 ans de prédictions erronées sur sa disparition imminente.


La couverture corallienne pour 2023, calculée en moyenne sur l’ensemble du récif, n’est pas statistiquement différente des niveaux records de l’année dernière.

Le récif compte désormais deux fois plus de coraux qu’en 2012, année où il a atteint son niveau le plus bas après avoir été balayé par des cyclones majeurs.

Le résultat record de l’année dernière est également embarrassant pour les institutions scientifiques de la Grande Barrière de Corail. Elles avaient proclamé que le récif venait d’être dévasté par quatre épisodes de blanchiment sans précédent en 2016, 2017, 2020 et 2022, mais le corail n’a jamais été aussi abondant. On pourrait imaginer que les discussions de crise au sein des institutions chargées de l’étude des récifs coralliens ont permis de convenir de corrections embarrassantes, mais toute reconnaissance des faits de dernière minute a été remplacée par une propagande politique.

D’aucuns n’ont pas manqué d’en faire l’éloge. Elle montrait que le récif avait encore une certaine résilience, mais qu’il était toujours condamné par le changement climatique. D’autres ont réussi à déformer l’histoire pour en faire une mauvaise nouvelle : seuls les coraux à croissance rapide, appelés acropora et, ironiquement, les plus beaux, s’étaient rétablis et ils sont plus sensibles au changement climatique.

Ainsi, tous ces coraux qui battent des records rendent le récif plus condamné que jamais. Peu importe que l’acropora mette encore cinq à dix ans à pousser et qu’il ait été supposé tué par les quatre épisodes de blanchiment en eau chaude survenus depuis 2016. Ces événements n’ont pas dû avoir lieu.

Cette année, l’AIMS a poursuivi la tradition en transformant les bonnes nouvelles en mauvaises en décrivant la couverture corallienne record de 2023 comme une “pause dans le rétablissement”.

Les médias adorent les mauvaises nouvelles, mais quand verront-ils que les mauvaises nouvelles concernent les institutions spécialisées dans les récifs, et non les récifs ? Leurs tentatives pathétiques pour faire passer les bonnes nouvelles pour des mauvaises sont la preuve ultime de leur faillite intellectuelle.

La vérité, c’est que nous avons été escroqués pendant des décennies, et que les coupables ont été pris en flagrant délit. Les institutions scientifiques, autrefois dignes de confiance, sont devenues indignes de confiance. Il est temps de les soumettre à un examen approfondi. Sont-elles devenues idéologiques ? Sont-elles enclines à la pensée de groupe ? Sont-elles motivées par l’impératif de financement, qui repose sur la condamnation perpétuelle du récif ? Comment gèrent-ils les dissidents – sont-ils ostracisés ou accueillis favorablement ? Quels sont leurs systèmes d’assurance qualité qui ont manifestement échoué ? Comment ont-ils pu se tromper à ce point pendant 60 ans ?

De toute évidence, de nombreux Australiens doutent de la véracité des scientifiques spécialistes des récifs. Un sondage réalisé par l’Australian Environment Foundation a révélé que, malgré l’attention impitoyable portée par les médias à la “science de la mort” du récif pendant des décennies, seuls 51 % des Australiens pensent que le récif est actuellement en mauvais état.

Mais cet abus de confiance de la part de nos institutions spécialisées dans la science des récifs n’est qu’un exemple d’un problème bien plus vaste. Et la population en général est en train de s’en rendre compte. Selon un sondage Rasmussen, plus de 60 % des Américains pensent que le changement climatique est une religion utilisée pour contrôler les gens. Et comme l’a rapporté Adam Creighton dans The Australian, les sondages Rasmussen de janvier ont révélé que 57 % des Américains souhaitaient que le Congrès enquête sur la sécurité des vaccins Covid-19, et que peu d’entre eux étaient renforcés en dépit des recommandations officielles. […]

La Grande Barrière de Corail est un bon endroit pour commencer à mettre sous surveillance nos institutions scientifiques. Une couverture corallienne record ne se produit pas tous les ans, et il n’y a pas de meilleur exemple du manque de fiabilité de certaines institutions scientifiques. Nous devons auditer la science des récifs. L’inévitable indignation des médias servira encore à faire connaître le fait que nous avons, une fois de plus, des quantités extrêmement élevées de corail sur le récif – d’où la nécessité d’auditer les institutions scientifiques.


 
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see also the GWPF report by Peter Ridd: Coral in a warming world. Causes for optimism (pdf)

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