En dépit de l’échec patent de sa stratégie de transition énergétique (Energiewende) qui a engloutit 600 milliards d’euros, a renchéri considérablement les prix de l’électricité, a eu un impact limité sur ses émissions de gaz à effet de serre et a rendu le pays totalement dépendant du gaz russe, l’Allemagne continue, avec l’aide des institutions européennes, a vouloir imposer son modèle à tous les pays de l’Union. Elle s’en prend pour cela sans cesse à la stratégie énergétique française et plus particulièrement ses ambitions nucléaires. Au point que même le patron du tout puissant groupe énergétique allemand E.ON vient de déclarer que Berlin avait peut-être mieux à faire…
Une critique aussi directe de la politique énergétique allemande est assez inhabituelle quand elle provient d’un acteur aussi central dans l’énergie outre-Rhin qu’E.ON. La Cour des comptes allemande a déjà bien sûr dans le passé dénoncé la fameuse révolution énergétique allemande (Energiewende), le modèle que veulent toujours imposer les institutions européennes, considérant que c’est un véritable échec en terme économique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais cela a eu un impact limité sur des options avant tout idéologiques que même la dépendance allemande extrême et volontaire au gaz russe n’a pas vraiment ébranlé après l’invasion de l’Ukraine par le régime de Poutine. L’Allemagne a continué comme si de rien n’était à saboter à Bruxelles systématiquement la stratégie énergétique française et avant tout ses ambitions nucléaires.
Au point que cette fois le patron d’E.ON, Leonhard Birnbaum, a expliqué que Berlin avait peut-être mieux à faire. « L’Allemagne …