
Alors que LR organise sa nuit de l’écologie, retour sur la vision exposée auprès du parti par le philosophe Yves Roucaute, auteur de l’obscurantisme vert.
La France subit de plein fouet une vague idéologique sans précédent depuis la chute du mur de Berlin. Et réduire cette vague idéologique à son versant climatique est la plus grande erreur à commettre. Du wokisme à l’immigration, de l’insécurité aux mœurs, c’est une même idéologie totalitaire qu’affro
Il faut imaginer notre république comme une ville attaquée de toutes parts, un peu comme si la ville de Paris était assiégée par des troupes campant à ses portes. Et pas seulement assiégée car, comme dit la chanson, les loups sont dans Paris. Foie gras, sapin de Noël, barbecue, viande, piscines, ch
Et la violence monte, jusqu’à dénoncer et menacer de procès nos industriels comme le Président du groupe Total, à dégonfler les pneus des SUV, à attaquer les agriculteurs, leurs champs et leurs bassines, à justifier les agressions physiques contre les gendarmes, à insulter les intellectuels dissidents et à les censurer partout où ils le peuvent, au nom d’une science écologique, comme il y avait à l’époque stalinienne une science prolétarienne. Oui, jusqu’à interdire à l’ami John Clauser
Et, désolé de parler de mon cas, alors que mon dernier livre, L’Obscurantisme vert, a eu les meilleurs ventes d’essais sur Amazon durant 8 mois, les idéologues ont fait annuler ma conférence à Polytechnique et refusé même qu’un débat ait lieu, tandis qu’ils ont fait pression sur certains médias pour que je n’y sois pas invité, et vandalisé la page Wikipedia qui porte mon nom, jusqu’à effacer mes travaux, notamment en épistémologie, mes conférences sur les biotechnologies, les nanotechnologies, la robotique, l’intelligence artificielle, mes deux agrégations, mes deux doctorats et même mes combats pour la liberté contre le communisme et l’islamisme, de la prison de Cuba au tirs de talibans en Afghanistan, cela afin de réduire mon itinéraire à deux lignes qui disent que je m’oppose aux sciences puisque je m’oppose à leur idéologie totalitaire.
Au pays de Voltaire et de Beaumarchais, le libre débat n’est plus même un droit, l’éloge de l’ignorance s’impose sans la liberté de la blâmer.
Oui, l’erreur serait d’envisager ces attaques séparément et, en conséquence de les traiter isolément. L’erreur serait de ne pas voir que si ces troupes paraissent disparates, et elles le sont en effet, si elles sont divisées, et elles se déchirent même, elles sont unies, par une même idéologie
L’erreur serait de croire que cette cinquième colonne ne peut gagner la guerre alors que le camp de la liberté, du progrès et de la croissance, le camp de la France est en train de la perdre faute de la mener.
Oui, cette attaque est globale. Le climat ? Il n’est que le cache-sexe de cette idéologie totalitaire. Prétextant une planète qui brûle et inventant qu’elle serait un écosystème dont nous serions des membres, les inquisiteurs rouges et verts s’autorisent un droit d’intervention sur toutes les activités humaines.
L’humanité serait co
Pour refroidir la planète, certains de ces orgueilleux proclament que « la décroissance fait partie de notre grille de lecture du monde », comme le dit Marine Tondelier. Mais, finalement, le terme « sobriété » lui convient. Comme il convient à Élisabeth Borne, Première ministre, qui,
Et puisque cette course capitaliste à la croissance serait aussi la course aux profits, qui serait elle-même, responsable des inégalités sociales et des injustices, comme le veut la vieille idéologie trotskiste-marxiste, voilà la rencontre non fortuite avec les troupes de la France Insoumise, de l’extrême-gauche et du P.S. Un P.S. qui a troqué Jaurès et Blum contre l’idolâtrie de la Terre. Et d’où vient l’idée de « planification écologique » ?
De Jean-Luc Mélenchon qui lui a trouvé ale charme des planifications socialistes de naguère avec la « transition écologique » cache-sexe de la transition socialiste qui ne fait plus recette. Idée aussitôt reprise par les autres troupes rouges-vertes et par Emmanuel Macron, qui peut être en même temps Président et démagogue et partisan de la rime suffisante, entre décadence et France.
Cette dénonciation du modèle de croissance capitaliste permet la rencontre avec les troupes wokistes qui déversent la mauvaise conscience et la haine de la France dans les médias et les églises. La course à la croissance et son réchauffement climatique auraient commencé avec la révolution industrielle qui serait responsable de l’esclavagisme et de la colonisation, de l’impérialisme et des guerres, de la domination patriarcale de la famille monoparentale même. Nous serions responsables de l’immigration, une revanche des colonisés. Et, la culpabilisation aidant, toutes les civilisations se vaudraient, mais la nôtre moins que les autrespuisqu’elle a mis les peuples dans les fers. Et l’islamisme n’est pas un ennemi mais un droit à la différence. Ce qui explique qu’en février 2012, lorsque mon ami Claude Guéant a prononcé, le discours que je lui avais écrit sur le fait que toutes les civilisations ne se valent pas, celles qui défendent l’humanité, les droits de l’homme, l’égale dignité de la femme et de l’homme étant supérieures à celles qui le nient, on ait eu droit au chœur des ennemis de la culture française, depuis Ségolène Royal qui évoque un dérapage qui porte une atteinte à l’’image de la France jusqu’à Cécile Duflot d’un retour en arrière de trois siècles. Où visiblement s’arrête sa culture de l’histoire de France qui porta les Droits de l’homme contre l’Europe des despotes.
Et, disons le crûment, faute d’avoir mené alors la guerre idéologique qu’il fallait, nous avons ouvert la porte aux loups.
Oui, les loups sont déjà entrés dans Paris, et leur travail de sape a déjà porté ses fruits empoisonnés. La culpabilisation est générale, les entreprises, l’université, l’école, les médias sont sous surveillance et de plus en plus sous contrôle. Et la jeunesse est déprimée, au point de ne plus croire en rien sinon en l’apocalypse qui vient tandis qu’un conflit artificiel de génération a commencé au nom d’une terre idolâtrée.
Oui, après la chute du mur de Berlin, nous avons cru en la victoire définitive du camp du progrès et de la liberté, mais c’était une illusion. Une illusion qui coûte cher aujourd’hui alors que la France n’est plus qu’au septième rang économique mondial en termes de PIB, au 12ème rang en termes d’investissement dans les biotechnologies et qu’elle existe à peine en termes d’intelligence artificielle.
Et l’avenir s’annonce plus vert sombre encore par cette « planification écologique » et sa « « sobriété » d’alcoolique prêtes à ingurgiter des milliards issus des taxes et des impôts, ce qui n’étanchera pas la soif des idéologues, malgré la dette publique, 112,5% du PIB, un point de plus qu’en 2022. La transition écologique, c’est la transition socialiste de naguère, la cirrhose avec.
Oui, nous visons les trois D : a défaite de la pensée, la dépression morale, la décadence nationale. La décadence qui est la dissolution du lien vivant entre l’individu et la cité. Et face à ces trois D. il n’est qu’une solution, une réponse globale et une réponse point à point. Une réponse point à point, car il le faut pour arrêter les troupes idéologiques à chacune des portes et les reflouer des casemates qu’elles ont prises au sein même de la cité. Et une réponse globale car il le faut pour nourrir le besoin de spiritualité qui est en chacun et dont le manque est la vraie cause du succès de cette idéologie totalitaire, en particulier dans la jeunesse.
Oui, il y a des problèmes, et certains viennent des humains, certains même viennent des sciences. Car ainsi va le genre humain : il tâtonne pour survivre et vivre mieux sur cette planète entre glaciations et réchauffement, séismes et éruptions volcaniques, tsunamis et cyclones, bactéries et virus pas toujours très sympathiques, et il se trompe parfois.
Mais, aucun de ces problèmes réels ne nécessite d’adhérer à l’idéologie écologique totalitaire, pas plus qu’hier les problèmes sociaux réels, comme la misère ouvrière, ne nécessitait de vouloir le socialisme, ses inquisiteurs et ses camps.
L’écologie, d’accord, mais la vraie.
Je voudrais essayer de vous montrer aujourd’hui, ce qu’est la vraie écologie. Oui, la vraie écologie, seule conforme à l’étymologie. Le mot écologie est en effet composé de « éco », qui vient du grec « oïkos », qui signifie « maison » et non « planète », et de « logie » qui vient du grec « logos » qui signifie discours rationnel. Or, qu’est-ce qu’une maison ? C’est une création artificielle, oui artificielle, pour se protéger contre les agressions de la nature, contre le froid, le chaud, les intempéries, les attaques animales. Pour se protéger contre les agressions humaines, hélas ! aussi parfois. Elle est la condition de survie et de prospérité de ceux qui l’habitent et transforment la nature tout autour d’elle, d’où ce mot d’ « économie ». qui vient lui aussi d’oïkos, la maison, l’artifice.
L’écologie véritable a un seul but : protéger l’humanité et la faire prospérer. Elle dit l’humanité d’accord, l’humanité d’abord. Et, s’agissant de la France, notre maison, l’écologie a pour but de la protéger et de la faire prospérer, en lui redonnant la mémoire d’un passé dont elle peut être fière, la joie de vivre à la française ici et maintenant, et le retour à une vision de l’avenir orientée vers le progrès des sciences qui se conjugue avec la croissance et rime avec sa puissance.
Le temps est venu de passer à l’offensive contre les fossoyeurs de la France.
Ce Texte a initialement été prononcé lors de la conférence « Écologie positive : une stratégie de progrès, de croissance et de puissance pour le retour de la France « du 9 septembre 2023 organisée dans le cadre de la formation du parti Les républicains, après la publication de L’Obscurantisme vert. La véritable de la condition humaine aux éditions du Cerf. Série à plusieurs épisodes.
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