Une pénurie de cuivre semble inéluctable

Le monde risque de ne pas pouvoir échapper au cours des prochaines années à des pénuries de cuivre, un métal indispensable à la plupart des technologies de la transition énergétique : éoliennes, panneaux solaires, batteries, véhicules électriques, réseaux électriques… Non seulement les investissements dans de nouvelles mines sont totalement insuffisants pour faire face aux besoins à moyen et long terme, mais en outre des capacités de production existantes sont en train d’être fermées aujourd’hui.

 

Le monde fonce tout droit vers une pénurie de cuivre. Ce qui ne sera pas sans conséquences sur la transition énergétique et plus particulièrement les technologies qui lui sont indispensables : éoliennes, panneaux solaires, batteries, véhicules électriques, réseaux électriques…

Global, un cabinet de conseils financiers, estime que la demande annuelle de cuivre raffiné va presque doubler d’ici 2035, pour atteindre 49 millions de tonnes. Les batteries, les réseaux électriques, les cellules photovoltaïques, les transports, utilisent tous des quantités importantes de ce métal. Selon la Copper Development Association, la fabrication d’un véhicule électrique à batteries nécessite environ 80 kilos de cuivre contre 18 kilos pour un véhicule à motorisation thermique.

Fermetures de mines

Le paradoxe est que le cuivre est devenu un enjeu stratégique au moment même où les perspectives ne cessent de se dégrader pour la production de cuivre à court comme à long terme. Dans l’immédiat, le gouvernement du Panama vient ainsi de fermer la mine de Cobre Panama de First Quantum Minerals. D’une valeur de 10 milliards de dollars, elle produit 400.000 tonnes de cuivre par an et est considérée comme l’un des plus grands gisements au monde. Cette décision a été prise à la suite de protestations et de conflits politiques qui ont abouti à l’annulation de la licence d’exploitation de la mine par la Cour suprême du pays. Cobre Panama devrait rester fermé au moins jusqu’aux prochaines élections au Panama en mai 2024.

Un autre producteur important, Anglo American, vient de revoir à la baisse ses prévisions de production de cuivre en Amérique du Sud pour les deux prochaines années. Anglo American a réduit de 200.000 tonnes son objectif de production pour 2024. Et les capacités baisseront jusqu’en 2025. Cela équivaut à la mise hors service d’une grande mine. Et ce n’est pas tout, le brésilien Vale et l’australien Rio Tinto ont également mis en garde contre une baisse de leur production.

Les perspectives de production pour 2024 ont …
 

 

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