(par Yves Bourdillon dans IREF du
La Banque centrale européenne (BCE) prévoit de mettre en place des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les entreprises dont elle détient des titres obligataires, à hauteur de 350 milliards d’euros, et pourrait prendre des mesures de désinvestissements si ces objectifs ne sont pas atteints, a déclaré l’institution.
« Des objectifs intermédiaires de réduction des émissions seront fixés pour les portefeuilles de titres d’entreprises du programme d’achats d’actifs (Asset purchase programme, APP) et du programme d’achats d’urgence face à la pandémie (PEPP) »
, a déclaré la BCE, ajoutant que les réglementations européennes permettront de déterminer ces objectifs. On pourrait faire remarquer, devant la progression d’un agenda d’écologie punitive dans diverses institutions sans mandat populaire clair, que pénaliser les entreprises en fonction de leur rejet de gaz carbonique, ne fait pas partie des missions confiées à la BCE, selon ses statuts. Celle-ci était censée lutter contre l’inflation, défendre la monnaie unique et ne pas faire de politique…