A force de « gonfler » les chiffres de l’autonomie réelle de leurs véhicules électriques, les constructeurs se tirent une balle dans le pied. Ils provoquent de la déception chez les utilisateurs confrontés à des autonomies bien plus faibles qu’annoncées et alimentent la trop fameuse angoisse de l’autonomie. Car il y a de sérieux problèmes avec les chiffres officiels. Ils sont extrêmement « optimistes » sur l’autonomie théorique en usage normal compte tenu d’une procédure de test très contestable. Ensuite, ils ne prennent pas en compte la réalité de l’usage d’un véhicule électrique dans des situations qui réduisent sensiblement son autonomie (autoroute, montagne, fortes chaleurs, grands froids…). Ils ne prennent pas en compte, non plus, le fait que personne en usage normal ne ramène une batterie chargée de 100% à 0%. Et pour finir, on peut aussi souligner que la capacité réelle de recharge des batteries (la puissance de charge) est souvent sensiblement inférieure à ce qui est annoncé. Cela fait beaucoup…
L’angoisse de l’autonomie, plus ou moins rationnelle, est un sentiment que les conducteurs de véhicules électriques doivent apprendre à gérer. L’usage d’un tel véhicule crée une contrainte supplémentaire par rapport à celui d’une voiture à moteur thermique ou d’une hybride: programmer la recharge de la batterie et gérer les trajets imprévus et les parcours longs. Mais cette angoisse de l’autonomie qui est un des obstacles majeurs à l’achat des véhicules électriques, avec leur coût, est d’autant plus un problème que la publicité mensongère permanente des constructeurs sur leur autonomie réelle et les progrès des batteries fait naitre de faux espoirs.
Cela explique notamment pourquoi selon une étude du cabinet McKinsey 29% des propriétaires de véhicules 100% électriques dans le monde souhaitent revenir au thermique.
Des chiffres officiels qui ne correspondent en rien à un usage réel
Dans ce domaine, un peu d’honnêteté et même des sanctions contre les mensonges éhontés seraient plus efficaces pour convaincre les acheteurs et leur permettrait de mieux faire face à l’angoisse de l’autonomie. D’autant plus qu’il y a trois problèmes avec les chiffres officiels. Tout d’abord, ils sont extrêmement « optimistes » sur l’autonomie théorique en usage normal compte tenu d’une procédure de test très contestable. Ensuite, ils ne prennent pas en compte la réalité de l’usage d’un véhicule électrique dans des situations qui réduisent sensiblement son autonomie (autoroute, montagne, fortes chaleurs, grands froids…). Enfin, ils ne prennent pas en compte, non plus, le fait que personne en usage normal ne ramène une batterie chargée de 100% à 0%. Il est de bon conseil …