Recharger sa voiture électrique sur une borne rapide d’autoroute peut coûter vraiment cher

Le véhicule 100% électrique n’est pas vraiment adapté à un parcours rapide (autoroute) sur longue distance (plusieurs centaines de kilomètres). Cela est évidemment tout à fait faisable, mais demande une planification assez précise du déplacement et des étapes de recharge. Il faut aussi savoir que le coût de l’électricité à une borne rapide n’a rien à voir avec celui à la maison. C’est notamment ce que dénonce dans son rapport annuel l’Autorité de régulation des transports (ART).

Faire des centaines de kilomètres avec un véhicule 100% électrique peut parfois se transformer en parcours du combattant. La consommation sur autoroute à haute vitesse ou en montagne augmente fortement. Il faut trouver des bornes de recharge, si possible puissantes et rapides. Il faut qu’elles soient libres, qu’elles ne soient pas en panne et qu’elles ne nécessitent pas des cartes de paiement exotiques. En fait, les infrastructures existantes restent encore assez nettement insuffisantes et parfois peu pratiques. Et puis, il y a les tarifs de recharge…

Plus coûteux qu’avec un véhicule essence

Dans son rapport annuel, l’Autorité de régulation des transports (ART) dénonce une situation qui rend les trajets autoroutiers en véhicule électrique souvent plus coûteux qu’avec une voiture à moteur à combustion interne.

Avec une consommation de l’ordre de 25 kWh aux 100 km, le tarif de rechargement à une borne sur une aire d’autoroute était compris en 2022 entre 10 à 25 euros pour 100 km tandis que le prix moyen pour une voiture à essence était alors autour de 13 euros pour la même distance. Aujourd’hui, selon TotalEnergies, le coût de la recharge sur autoroute se monte en moyenne, toujours pour 100 kilomètres, à 19,75 euros.

L’ART reconnait que ces tarifs sont un « frein à l’électrification du parc automobile ».

Il y a en tout environ 14.000 bornes de recharge ultra-rapides (plus de 150 kilowatts) sur les grands axes et aux abords des villes, selon le baromètre du ministère de la Transition écologique et de l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere).

Toujours selon l’Avere, le coût moyen d’une recharge ultra-rapide était de 21,35 euros au premier semestre (pour 40 kWh). Un tarif qui a augmenté de pas moins de 6,77% au cours des six premiers mois de 2024.

Maintenant, certains opérateurs facturent encore au kWh et à la minute et le coût moyen atteint alors 26,40 euros, toujours pour 40kWh. Le coût d’une même recharge ultra-rapide peut tout de même baisser à 17 euros en moyenne pour les utilisateurs réguliers, munis d’une carte spécifique ou d’un abonnement. Mais comme c’est la loi de la jungle, même avec un abonnement le prix du kWh peut aller du simple au double, selon les bornes, les opérateurs (TotalEnergies, Engie, Ionity) et les fournisseurs de cartes et d’abonnements (ChargeMap, Plugsurfing).

Dans un avis paru en juin, l’Autorité de la concurrence dénonce aussi « un déficit informationnel des consommateurs » sur les tarifs …

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