Ce que l’abandon du nucléaire a coûté à l’Allemagne

La transition énergétique allemande, Energiewende, a coûté près de 700 milliards d’euros au pays en 20 ans pour des gains limités en matière d’émissions de CO2. L’Allemagne émet 417 grammes de CO2 par kWh d’électricité produit et la France 59 grammes.  Le choix du tout renouvelable et l’abandon du nucléaire ont rendu le pays dépendant des centrales à charbon et à gaz, quand il n’y a pas de vent et de soleil, et fait s’envoler les prix de l’électricité. Et si l’Allemagne avait consacré seulement une partie des 700 milliards à maintenir et développer son parc nucléaire ? C’est le thème d’une étude publiée par le International Journal of Sustainable Energy (Journal international de l’énergie durable). Résultat : beaucoup moins de gaz à effet de serre et beaucoup moins d’investissements…

La révolution énergétique allemande, Energiewende, restera une énigme historique. Comment peut-on se fourvoyer à ce point-là et persister aussi longtemps dans l’erreur ? Même la Cour des comptes allemandes a dénoncé en vain et à plusieurs reprises ses errements et son inefficacité.

Rappelons qu’elle a consisté jusqu’à aujourd’hui à engloutir près de 700 milliards d’euros en 20 ans dans la production d’électricité renouvelable et à abandonner le nucléaire. … Résultat, du fait de la dépendance persistante aux centrales à charbon, il faut bien avoir de l’électricité quand il n’y a pas de vent et de soleil, la décarbonation de la production électrique allemande est très inférieure aux objectifs et très inférieure, par exemple, à celle de la France. Elle a bien baissé de 25% entre 2002 et 2022. Mais l’an dernier, l’Allemagne a encore émis 417 grammes de CO2 par kWh d’électricité produit, le même niveau qu’en 2019, quand la France n’émettait en moyenne que 59 grammes de CO2 par kWh…

Une impasse

En outre, l’Energiewende a renchéri considérablement le prix de l’électricité du pays et affaibli énormément son industrie.

Une PME allemande paye aujourd’hui son électricité quatre fois plus cher que son équivalent français.

Elle conduit tout simplement à une impasse puisque la seule solution trouvée par les brillants technocrates allemands à l’intermittence de l’éolien et du solaire consistait à remplacer les centrales à charbon par des centrales à gaz. Mais comme le gaz ne peut plus venir de Russie par gazoducs après l’invasion de l’Ukraine, ce sera donc du GNL (Gaz naturel liquéfié) acheté à prix …

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