Y a-t-il plus d’ouragans qu’avant à cause du réchauffement climatique ?

(Par Nicolas Lecaussin, dans IREF du 9/10/24)

Ouragan Helene, ouragan Milton, ouragan et dépression Kirk… la météo s’emballe ces dernières semaines. Relayées par tous les médias, les (mauvaises) nouvelles météorologiques prennent même souvent la place des infos sur les guerres en Ukraine ou Proche-Orient.

Qu’en est-il réellement ? Sommes-nous en train de vivre une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes ? Selon le rapport 2021 du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) cité dans un article du think tank American Enterprise Institute (AEI),

« La proportion d’ouragans qui entrent dans les catégories plus intenses 4 et 5 devrait augmenter à mesure que la planète se réchauffe. Les vitesses de vent maximales des ouragans devraient également augmenter ».

Ce sont des prévisions car, dans le même rapport un peu plus loin, le GIEC écrit :

« Il n’y a toujours pas de consensus au sujet de la plus ou moins grande importance des influences humaines et naturelles sur les variations dans l’activité des ouragans de l’Atlantique ces derniers temps, et encore moins sur le facteur dominant ayant pu entraîner l’augmentation qui a été observée. (Ting et al., 2015). Il n’est pas certain non plus que ces changements dans le comportement des cyclones tropicaux sortent de l’échelle des écarts naturels. »

Traduction : évolution durable ou accidents ponctuels (que d’aucuns trouvent commode d’utiliser comme variable d’ajustement pour conforter leurs théories sur le climat), personne ne peut en être sûr. C’est en tout cas ce qui ressort des données satellites depuis le début des années 1970 sur le nombre mondial de tempêtes tropicales, d’ouragans et d’ouragans majeurs (voir graphique plus bas).

Il n’y a donc pas de consensus chez les scientifiques dans la mesure où la « science », comme l’a écrit Steven E. Koonin, est un processus continu de découverte de données et de remise en question. En revanche, là où il y a un consensus, c’est sur le fait que l’automne est bien la saison des ouragans.

Nos articles sont généralement publiés sous licence Creative Commons CC BY-NC-SA

Ils peuvent être reproduits sous la même licence, en en précisant la source, et à des fins non commerciales.

2 réponses

  1. Je pense que tous les français (qui le peuvent) devraient lire le livre de Steven E. Koonin :  » Climat, la part d’incertitude ». Les 50 premières pages et les 50 dernières sont à peu près à la portée de chaque citoyen. Pour le reste, il faut quelques connaissances en physique et en thermodynamique.
    Ceci dit, cela anéantit toutes les théories fumeuses de nos pseudo écolos qui jouent sur la peur et la culpabilité des foules pour exister.
    J’ai demandé, il y a quelques années, à un soi-disant expert écolo, comment il intégrait les éruptions solaires dans ses algorithmes. A part des injures, je n’ai pas eu de réponse !!!
    Demander Tondelier de nous parler des algorithmes utilisés par les experts du GIEC c’est comme si on demandait à un martien de nous expliquer comment réaliser une bonne choucroute.

Laisser un commentaire

Les commentaires sont modérés avant d’être publiés, restez courtois.

Derniers commentaires :

Formulaire de contact

Recevoir la Newsletter hebdomadaire