A l’issue d’un suspense insoutenable la COP 29, qui a joué les prolongations à Bakou en Azerbaïdjan pendant deux jours jusqu’au petit matin du dimanche 24 novembre, a débouché comme d’habitude sur un accord qui, comme d’habitude, ne satisfait personne. Il faut dire que cette fois l’accord était d’autant plus difficile à trouver qu’il s’agissait pour les pays riches et développés, en clair les Occidentaux, de fournir les moyens financiers aux pays en développement de financer leur transition énergétique.
Pour les Occidentaux, notamment les européens, premiers bailleurs mondiaux du climat dont les économies ne se portent pas à merveille, il devient de plus en plus difficile de mettre leurs moyens financiers en accord avec leur intense communication climatique et pour le Sud global, les pays riches occidentaux (Europe, Etats-Unis, Canada, Japon, Australie et Nouvelle-Zélande) ne paient jamais assez… pour leurs péchés passés.
Comme s’ils sont plus responsables d’émissions faites depuis deux siècles, quand personne n’avait conscience de leurs conséquences, que la Chine et l’Inde qui savent parfaitement ce qu’ils font et continuent à fabriquer à la chaîne des centrales à charbon.
Les COP sont devenues une mascarade qui existe avant tout pour être mises en avant par les médias et pour désigner et fustiger les responsables et les coupables du dérèglement climatique. Comme l’explique Brice Lalonde dans Le Point,
« les COP sont devenues des machines à négocier le vide ».
Résultat des courses, les pays développés se sont engagés à apporter trois cents milliards de dollars par an à partir de 2035 (contre 100 milliards aujourd’hui) aux pays pauvres menacés par le changement climatique sous forme de prêts (qui ne seront pas remboursés…) et de dons. Les pays pauvres demandaient la somme délirante de 1.300 milliards de dollars par an… oubliant au passage que la transition ne peut pas être financée que par de l’argent public.
Les 300 milliards de dollars par an que se sont engagés à apporter les Occidentaux, la limite de ce qui est politiquement acceptable pour des pays qui sont des démocraties, doivent permettre en théorie, s’ils ne sont pas détournés et s’ils sont effectivement versés, de faire face aux inondations, aux canicules et aux sécheresses et d’investir dans les sources d’énergie bas carbone.
Règlements de compte
Le financement promis pour 2035 « est trop faible, trop tardif et trop ambigu », a immédiatement regretté …