Enquête sur l’urgence climatique

L’urgence climatique est-elle justifiée ? Nous publions ici une étude d’Avril 2021 de l’IREF réalisée par Camille Veyres et Alain Mathieu, dont voici la préface :

POURQUOI UN APPEL AU GIEC ?

« Le réchauffement climatique pendant le dernier siècle est de la même importance que la variation naturelle du climat ». En 1990 le « résumé pour les décideurs » du premier rapport du GIEC, ainsi rédigé, était d’une grande prudence. Il exprimait implicitement un doute sur l’influence climatique des émissions humaines de CO2, puisque le réchauffement pouvait être d’origine naturelle. Ce rapport donnait explicitement la raison de ce doute : les sciences du climat n’ont pas assez étudié certains phénomènes, comme le rôle des océans dans le cycle du carbone, les aérosols, la formation des nuages, les variations de la vapeur d’eau dans l’atmosphère.

Dans les rapports suivants du GIEC la certitude sur la responsabilité humaine du réchauffement s’est accrue de rapport en rapport. Le dernier, celui de 2014, estimait qu’« Il est extrêmement probable (95 % de chances) que l’influence des activités humaines est la cause principale du réchauffement ».

Le GIEC n’a fourni aucune raison précise pour la croissance de sa certitude de l’origine humaine du réchauffement. Il aurait pu mentionner différentes causes : des mesures plus précises fournies par des satellites mis en orbite en nombre croissant et par des ballons-sondes, la puissance croissante des ordinateurs utilisés pour les prévisions climatiques, des articles récents parus dans des revues scientifiques, la vérification par des mesures récentes des prévisions climatiques antérieures, des déclarations nouvelles d’autorités scientifiques comme les Académies des sciences.

Il ne l’a pas fait pour une raison simple. Ces données récentes renforcent au contraire les arguments de ceux qui doutent que l’homme est le principal responsable du réchauffement.

Déroulement de l’enquête

En décembre 2020 nous avons adressé aux treize membres du Haut Conseil pour le Climat et à l’académicien Jean Jouzel, le plus connu des climatologues français, le mel suivant :

« Ayant reçu un texte sur l’urgence climatique qui nous a paru sérieusement étudié et crédible, nous sollicitons votre avis. Approuvez-vous ce texte ? Si non, quelles objections y faites-vous ? ».

Le texte en question était un article publié par l’IREF (Institut de recherches économiques et
fiscales).

Jean Jouzel a répondu : « Je comprends que vous avez déjà reçu la réponse à vos questions de la part de François-Marie Bréon. »

Plusieurs membres du Haut Conseil pour le Climat avaient en effet demandé à François-Marie Bréon, climatologue, Président de l’association française pour l’information scientifique, de nous répondre.

Il nous a emailé sa réponse, à laquelle nous avons à notre tour répondu.

Nos articles sont généralement publiés sous licence Creative Commons CC BY-NC-SA

Ils peuvent être reproduits sous la même licence, en en précisant la source, et à des fins non commerciales.

Laisser un commentaire

Les commentaires sont modérés avant d’être publiés, restez courtois.

Derniers commentaires :

Formulaire de contact

Recevoir la Newsletter hebdomadaire