Le froid tue beaucoup plus que la chaleur

(Article de Nicolas Lecaussin initialement publié dans IREF du 24 Juillet 2022)

La vague de chaleur qui touche plusieurs pays est l’occasion idéale pour les politiques de rappeler leurs engagements dans la lutte contre le réchauffement climatique et même de rajouter une couche en annonçant de nouvelles dépenses. Il est vrai que les températures très élevées, les records dans certains endroits, en France ou ailleurs, impressionnent et font craindre un été très sec et très chaud.

Néanmoins, certains spécialistes sont plus prudents et soutiennent que, si les températures baissent la nuit, on ne peut pas vraiment parler de canicule, phénomène durant lequel les nuits restent très chaudes. Il est normal de parler des records de chaleur, comme cela a été le cas pour le Royaume-Uni. Mais pourquoi ne l’avoir pas fait aussi l’année passée, en février 2021, lorsque le jour le plus froid de ces 73 années a été enregistré à la station météorologique de Aberdeen Dyc ? La température y est tombée à -15,2 °C.

On parle aussi avec insistance des décès provoqués par la chaleur. Il faudrait néanmoins rappeler que, partout dans le monde, les températures basses sont beaucoup plus dangereuses que les températures élevées : environ 500 000 personnes meurent chaque année de la chaleur, mais plus de 4,5 millions meurent du froid ! Une étude récente de la revue The Lancet a révélé que la hausse des températures depuis 2000 a réduit le nombre de décès liés aux températures anormales.

Les chercheurs ont conclu qu’à la fin des années 2010, la hausse des températures dans le monde causait environ 116 000 décès par la chaleur de plus par an, mais avait aussi comme conséquence une baisse d’environ 283 000 du nombre de décès de froid par an.

Le froid et le chaud tuent. Il faudra s’adapter et trouver, grâce à l’innovation, comment se protéger. L’être humain en est parfaitement capable.

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Une réponse

  1. On ne parle que des jours chauds. On oublie de dire que l’hiver actuel austral est dramatiquement froid. Comme statistiquement notre hiver suit celui de l’hémisphère sud (a-t-on interviewé un météorologue sur ce point ? Que nenni!), notre prochain hiver risque d’être ponctué de froid, de coupures, etc.

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