Un article de Transitions & Energies du 28/3/23
Un «vice de conformité» a fait totalement échouer un appel d’offres par l’Etat d’achat d’électricité éolienne terrestre. Sans surprises, les producteurs éoliens, la CRE (Commission de régulation de l’électricité) et le gouvernement se rejettent la responsabilité.
En matière d’énergie, l’Etat français est d’une redoutable inefficacité. La liste de ses errements semble presque interminable. De la fermeture injustifiée de la centrale nucléaire de Fessenheim à l’abandon des programmes de réacteurs de quatrième génération en passant par la création d’un dispositif absurde et coûteux de concurrence artificielle dans l’électricité, par des programmes publics de rénovation énergétique des bâtiments coûteux et inefficaces, par l’abandon de la filière industrielle photovoltaïque, par une politique automobile totalement incohérente, par la multiplication d’études et de rapports bâclés des multiples agences gouvernementales impliquées dans l’énergie, sans oublier dans le passé des contrats d’achat d’électricité solaire à des prix astronomiques, l’affaiblissement continu et irresponsable d’EDF en passant par l’oubli inexplicable de l’hydroélectrique, ou l’incapacité à anticiper les besoins d’électricité du pays et à se doter des moyens de production pour y faire face…
Un «loupé historique»
Cette fois, l’éolien terrestre, qui jusqu’à aujourd’hui avait bénéficié d’un soutien public fort et d’un lobbying particulièrement efficace, en est victime. A cause d’un simple vice de forme, le dernier appel d’offres sur l’éolien terrestre lancé par l’Etat a tourné au désastre et cela seulement quelques jours après l’adoption de la loi relative à l’accélération des énergies renouvelables. Même la Commission …