Le charbon ne veut pas disparaître

L’année 2023 a vu un nouveau record de consommation de charbon dans le monde et il est permis de douter des prévisions annonçant année après année le reflux de l’utilisation du combustible fossile qui émet le plus de gaz à effet de serre. Les promesses de renoncement au charbon, faites à la COP26 de Glasgow en 2021 et réitérées à la COP28 le mois dernier, n’ont pour le moment jamais été suivies d’effet. La succession d’études de l’Agence internationale de l’énergie annonçant une baisse de l’utilisation du charbon revient à prendre ses désirs pour la réalité.

Les engagements pris lors de la COP28 d’engager la transition vers la fin des énergies fossiles ne deviendront crédibles que quand l’humanité sera déjà capable de commencer à se passer du combustible fossile qui émet le plus de gaz à effet de serre, le charbon. Il faut avoir le sens des priorités. Le charbon est tout simplement le plus grand émetteur de gaz à effet de serre de l’humanité. Il représente 40% de toutes les émissions liées à l’énergie. Elles ont atteint un niveau record de 15,5 gigatonnes de CO2 en 2022. C’est plus que l’ensemble des émissions énergétiques de la Chine et trois fois plus que celles des États-Unis. En outre, la pollution atmosphérique liée à la combustion du charbon a des conséquences considérables, via notamment les particules fines, sur la santé publique.

Prendre ses désirs pour la réalité

Il faut se souvenir qu’en 2021, lors de la COP26 à Glasgow, l’engagement avait déjà été pris de se passer progressivement du charbon. Il n’en a rien été. Le même engagement a été réitéré sans le moindre débat en décembre dernier à Dubaï. Mais il est permis de douter des promesses « historiques » faites par les Etats tout comme des prévisions des institutions internationales, à commencer par celles de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui devenue maintenant une autorité morale a tendance à prendre ses désirs pour la réalité.

L’année 2023 aura ainsi vu un record de consommation de charbon dans le monde à 8,54 gigatonnes et il est malheureusement difficile de croire qu’elle va commencer à refluer dans les prochaines années. C’est bien simple, la consommation de charbon dans le monde a augmenté …

 

 

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