La plus grande banque américaine quitte le groupe zéro émission nette

La plus grande banque américaine a quitté le groupe zéro émission nette de Mark Carney, dans un contexte de réaction contre le capitalisme environnementaliste.

JP Morgan, qui affiche un bilan de 3 800 milliards de dollars (3 000 milliards de livres sterling), quitte la Net Zero Banking Alliance (NZBA) après avoir décidé de poursuivre seul son programme de finance verte.

La NZBA est un sous-groupe de la Glasgow Financial Alliance For Net Zero (Gfanz) de M. Carney, que l’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre a lancée en 2021 pour encourager les banques à faire des prêts et des investissements dans les énergies propres.

JP Morgan rejoint Morgan Stanley, Citigroup, Bank of America et Goldman Sachs en quittant Gfanz, portant un coup dur à M. Carney alors qu’il envisage de se présenter pour remplacer Justin Trudeau au poste de Premier ministre du Canada .

L’exode des cinq plus grandes banques américaines a été attribué à la victoire électorale de Donald Trump et à la réaction républicaine contre le capitalisme vert.

Les principaux républicains ont vivement critiqué les groupes financiers œuvrant dans le domaine du changement climatique ces dernières années, affirmant qu’ils avaient un programme de gauche.

Pendant ce temps, le président élu Donald Trump s’est montré un fervent partisan des énergies fossiles, promettant de « forer, bébé, forer » une fois de retour à la Maison Blanche plus tard ce mois-ci.

Le départ de JP Morgan signifie qu’il reste trois prêteurs américains au sein de la NZBA, dont Amalgamated Bank, Areti Bank et Climate First Bank.

Toutefois, environ 80 banques européennes, dont les plus grands prêteurs britanniques HSBC, Barclays, Lloyds, NatWest et Nationwide, continuent de faire partie du groupe.

La récente réaction négative marque une division croissante entre les institutions financières américaines et européennes sur la question du soutien aux groupes de lutte contre le changement climatique.

Plusieurs gestionnaires de fonds ont quitté l’année dernière un groupe similaire pour les gestionnaires de fonds, connu sous le nom de Climate Action 100+, y compris la division des fonds de JP Morgan.

BlackRock, le plus grand gestionnaire de fonds au monde, a conservé son adhésion à Climate Action 100+ pour sa branche britannique et européenne, mais y a mis fin pour ses activités aux États-Unis, signalant ainsi le fossé grandissant entre l’Amérique et le reste du monde sur les questions climatiques.

Un porte-parole de JP Morgan a déclaré :

« Nous continuerons à travailler de manière indépendante pour faire avancer les intérêts de notre entreprise, de nos actionnaires et de nos clients et resterons concentrés sur des solutions pragmatiques pour contribuer à promouvoir les technologies à faibles émissions de carbone tout en faisant progresser la sécurité énergétique.

Nous continuerons également à soutenir les besoins bancaires et d’investissement de nos clients engagés dans la transition énergétique et dans la décarbonation de différents secteurs de l’économie.

À l’heure actuelle, nous prévoyons de poursuivre notre collaboration avec Gfanz, entre autres, pour promouvoir des solutions pragmatiques et des conditions de marché susceptibles de contribuer à un avenir à faibles émissions de carbone et sûr sur le plan énergétique. »

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5 réponses

    1. « S’effondrer » je parie là dessus.
      « Vite », c’est un peu optimiste.
      Mais effectivement, l’expression « capitalisme vert » est un oxymore qui cache un projet d’économie marxiste et planifiée…

      Même Jean jouzel l’a déclaré sur radio France il y a quelques mois en affirmant qu’il fallait lutter contre le capitalisme pour sauver la planète.

  1. Le terme « capitalisme vert » est plutôt amusant… TOUTES les dépenses réalisées au nom de l’écologie relèvent d’une économie planifiée qui permet aux dirigeants « shadoks » de maintenir une activité économique artificielle sans valeur ajouté, au nom de la « protection » de la nature. Heureusement quelques banques sont plus réalistes et abandonnent ces projets stériles. Combien de temps faudra-t-il pour une prise de conscience ? Quand on voit les déboires des expériences basées l’hydrogène…, par exemple, on doit se poser les bonnes questions ! D’autant que les solutions dites « vertes » sont énergétiquement moins efficaces. Il suffit de lire (complètement et analyser) la publication de l’ADEME sur la « filière hydrogène » pour s’en rendre compte. Au passage : combien de pertes pour ceux qui ont investi dans ces lubies ? On observe quand même qu’il faut des subventions pour compenser l’inefficacité énergétique des nouveaux systèmes « verts »… La physique étant ce qu’elle est, attendre des baisses de coûts est illusoire…. A quand le principe de réalisme ?

  2. Les banques ne prêtent qu’avec la certitude de retrouver leurs mises avec intérêts. Certaines banques ont peut être compris que les poules aux œufs d’or des éoliennes et des capteurs solaires, des voitures électriques et des réseaux de chargeurs n’avaient plus d’avenir et qu’elles devaient se désengager. Rien de politique dans ces décisions rien que de l’analyse du risque.

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