(Par Aymeric Belaud dans IREF du )
Aux Pays-Bas, le combat des agriculteurs contre l’écologisme de leur gouvernement continue. Depuis la fin juin, les nourriciers hollandais protestent contre l’agenda écologiste du Premier ministre Mark Rutte, et en particulier contre un projet de loi qui vise notamment à réduire arbitrairement la taille des cheptels de 30%, ce qui menace un tiers des exploitations agricoles. Plus précisément, le gouvernement suit (avec entrain) une décision de justice de 2019 contraignant les dirigeants du pays à réduire les émissions d’oxyde d’azote et d’ammoniac produites par le bétail. L’Union européenne souhaite également sanctionner les agriculteurs hollandais qui, comme ceux d’autres pays, ne respectent pas (ne peuvent pas respecter) un certain nombre de réglementations et de normes ordonnées par les technocrates de Bruxelles.
Cette réglementation idéologique a provoqué dans le pays une véritable révolte paysanne, qui se poursuit toujours. Cette lutte pour la liberté agricole commence à porter ses fruits. En effet, le ministre néerlandais de l’Agriculture, Henk Staghouwer, qui n’a pris le poste qu’il y a neuf mois, vient de démissionner. Il a ensuite déclaré aux journalistes qu’il n’était pas la bonne personne pour cette fonction.
Cette démission est une bonne nouvelle et peut conduire le gouvernement à réduire ses terribles ambitions si ce n’est à les abandonner devant la grogne de ceux qui, chaque jour, nourrissent leur pays ainsi que des millions d’individus ailleurs dans le monde. Les agriculteurs hollandais se battent pour la liberté de toute l’agriculture européenne. Ils ont notamment été rejoints par des collègues allemands dans leurs manifestations. Mais pour autant, ils ne peuvent pas baisser la garde et doivent continuer à se battre pour travailler.
Cette démission d’un ministre devrait aussi inspirer notre gouvernement français. Quand un dirigeant prend de mauvaises décisions, c’est la seule réponse envisageable. Elisabeth Borne, qui a promu la réduction du nucléaire, compromettant ainsi l’hiver 2022-2023 de millions de Français, devrait prendre ses responsabilités et quitter Matignon.