(Article de Marc Le Menn initialement publié dans Bd Voltaire du 30/10/22)
À quelques jours de la nouvelle conférence de l’ONU sur le climat dite COP27, qui se tiendra cette année en Égypte, les médias insistent sur le message annuel de l’ONU selon lequel, si nous ne réduisons pas nos émissions de gaz carbonique, nous courons à la catastrophe. Cette année, il consiste à dire que, selon les modèles, d’ici la fin du siècle, le réchauffement climatique atteindrait 2,6 °C. En France, compte tenu de l’été indien que nous vivons en ce mois d’octobre du fait d’un nouveau blocage anticyclonique, le message tombe à point nommé.
Ces mêmes médias ne sont probablement pas au fait d’un article paru, en septembre dernier, dans la revue scientifique Climate Dynamics*.
L’auteur, Nicola Scafetta, un physicien italien spécialiste du Soleil et des mesures d’irradiance solaire par satellite, y compare les résultats de 143 simulations réalisées avec 38 modèles utilisés par le GIEC, et donc l’ONU, pour ses prévisions catastrophistes, à l’évolution des température terrestres enregistrée dans les bases de données officielles, de 1980 à 1990 et de 2011 à 2021. Ces modèles sont issus de différents laboratoires répartis dans différents pays. Le GIEC en fait la synthèse dans ses différents rapports.
Dans cet article, il démontre, entre autres, que les modèles de circulation globaux sont « trop chauds » dans plus de 95 % des cas, autrement dit, ils surestiment le réchauffement passé et à venir. Il constate également que le groupe des modèles prévoyant un faible réchauffement s’accorde le mieux avec les valeurs de réchauffement obtenues à partir des enregistrements de la température de surface de la Terre, évaluées officiellement entre 0,52 et 0,58 °C.
Il établit aussi que ce constat officiel n’est pas en accord avec une autre base de données appelée UAH-MSU selon laquelle le réchauffement réel de la surface terrestre, entre 1980 et 2021, pourrait avoir été d’environ 0,40 °C au plus, soit jusqu’à environ 30 % de moins que les calculs du GIEC. Les valeurs officielles proviennent de trois bases dont les données ont été « ajustées » pour tenir compte d’un certain nombre de corrections (les mauvaises langues, dont je pourrais être, disent qu’elles ont été ajustées pour satisfaire les résultats des modèles). La base UAH, quant à elle, est entretenue scrupuleusement par un des pionniers de la mesure des températures terrestres depuis l’espace appelé John Christy.
Nicola Scafetta conclut son article en disant que le réchauffement climatique mondial prévu au cours des prochaines décennies pourrait être modéré et probablement pas particulièrement alarmant. Cet article démontrerait donc ce que Richard Lindzen, ex-titulaire de la chaire de climatologie du MIT (Massachusetts Institute of Technology), a toujours affirmé :
« Les modèles ne sont faits que pour justifier les politiques climatiques. »
Compte tenu de la politique engagée par le gouvernement actuel, il est donc logique que cette étude de Nicolas Scafetta reste dans la sphère scientifique…