La Cour des comptes européenne dénonce les faiblesses de la stratégie européenne en matière de production de batteries électriques et met sérieusement en doute la possibilité de se passer de véhicules neufs à moteurs thermiques d’ici 2035.
Voir le rapport complet de la Cour des Comptes Européenne
Le nœud du problème est le risque de pénuries de matières premières dites stratégiques pour fabriquer les batteries et la dépendance européenne à leurs importations. Cela ne sert à rien de multiplier les usines géantes de batteries, si elles n’ont pas accès aux matières premières pour les fabriquer. Comme l’écrit la Cour :
« l’UE doit être plus attentive aux dures réalités géopolitiques et économiques… ».
Elles sont peu nombreuses les voix qui osent mettre en cause la stratégie européenne en matière de transports routiers et plus particulièrement le fait d’imposer à l’industrie et aux consommateurs le passage aux véhicules électriques à batteries en à peine plus d’une décennie.
Non seulement, cette stratégie présente de sérieuses faiblesses sur la réalité de la diminution des émissions de gaz à effet de serre, compte tenu notamment de l’empreinte carbone des centaines de kilos de batteries embarquées dans chaque véhicule, mais elle crée une cascade de problèmes industriels, économiques, financiers et sociaux.
C’est ce que dénonce la Cour des comptes européenne dans un rapport rendu public le 19 juin.
A la suite d’un audit approfondi, la Cour considère que la fin de la vente de véhicules neufs à essence ou diesel d’ici 2035 est presque impossible. L’institution ne croit pas que la stratégie industrielle européenne en matière de batteries électriques a la moindre chance de succès.
Les auditeurs envisagent deux scénarios.
- Soit, l’Europe sera contrainte de reculer l’interdiction de vente de véhicules thermiques neufs au-delà de 2035.
- Soit elle s’entête et se refuse, comme souvent, à reconnaître ses erreurs et devra augmenter les importations chinoises ou américaines de véhicules ce qui aura des conséquences catastrophiques pour la survie de l’industrie automobile européenne.
Et selon les auditeurs, les chances d’éviter l’un des deux scénarios « sont faibles » :
« En prévoyant d’interdire les voitures neuves à essence ou diesel d’ici à 2035, l’UE mise gros sur les batteries. Mais elle n’a pas toutes les cartes en main ».
Une dépendance insurmontable aux matières premières indispensables à la fabrication des batteries
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3 réponses
Si, un jour, il y a des voitures électriques, ces dernières seront munies de batteries standards interchangeables entre vides et pleines dans des stations services adaptées en moins de 2mn!
Comme à l’époque des diligences changeaient des chevaux fatigués pour des chevaux frais.
Il ya avait des tricheurs!
Si, un jour, il y a des voitures électriques, ces dernières seront munies de batteries standards interchangeables entre vides et pleines dans des stations services adaptées en moins de 2mn!
Comme à l’époque des diligences changeaient des chevaux fatigués pour des chevaux frais.
Il y avait des tricheurs!
Vous avez parfaitement raison, mais le temps et l’argent pour monter et mettre en place une telle logistique se comptent en dizaines d’années et en milliards!