Les jours de la prime à la conversion automobile sont comptés

La prime à la conversion, autrefois appelée prime à la casse, versée depuis 2008 aux acheteurs de voitures neuves lorsqu’ils se débarrassent de vieux véhicules considérés comme polluants est condamnée. Elle ne survivra pas au budget 2025. Le « leasing social » cher à Emmanuel Macron mais extrêmement coûteux est lui aussi menacé. S’il survit, ce sera de façon symbolique. Il ne pourrait rester comme dispositif d’incitation positive à l’achat d’un véhicule « propre » que le bonus pour l’acquisition d’une voiture électrique.

 

Dans son projet de budget 2025 rendu public la semaine dernière, le gouvernement Barnier a annoncé parmi les mesures d’économies la baisse d’au moins 500 millions d’euros de l’enveloppe consacrée à la mutation du parc automobile vers des véhicules moins polluants. Elle devrait être ramenée de 1,5 à 1 milliard d’euros. Pour y parvenir, la prime à la conversion qui permet de toucher jusqu’à 5.000 euros en se débarrassant d’un vieux véhicule sera supprimée dans le cadre d’une « rationalisation du nombre de dispositifs ».

En 2023, les dépenses engagées pour « verdir » le parc automobile avaient atteint 1,7 milliard d’euros, 400 millions de plus que le budget prévu.

Le leasing social, extrêmement coûteux et peu efficace

Le dispositif d’incitation positive au passage à la motorisation propre comprend aujourd’hui trois éléments : un bonus écologique versé lors de l’achat d’un véhicule électrique, une prime à la conversion autrefois appelée prime à la casse qui existe depuis 2008 (sans remonter aux « Balladurettes » de 1994 et aux « Juppettes » de 1995) et le leasing social. Les deux derniers dispositifs semblent condamnés, au moins dans leur forme actuelle. Car la ministre de de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, soutient officiellement le leasing social… avant tout parce que c’était une promesse de campagne de 2022 d’Emmanuel Macron.

Rappelons que le leasing social est comme son nom l’indique une offre de leasing fortement subventionnée de voitures électriques à 100 euros par mois. Sa mise en œuvre pendant seulement six semaines au début de l’année a tourné au fiasco budgétaire. Elle …

 

 

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