La société TagEnergy a annoncé ce 3 décembre le lancement de la construction de la future plus grande plateforme de stockage d’énergie par batteries en France.
Une capacité cinq fois supérieure à la « plus grande batterie actuelle »
Située à Cernay-lès-Reims, dans la banlieue rémoise (Marne), le site de stockage devrait bénéficier d’une capacité de stockage
« près de cinq fois supérieure à celle de la plus grande batterie actuellement en service en France » (le site de Saucats en Gironde).
Avec une puissance de 240 MW et une capacité de stockage de 480 MWh, la plateforme sera concrètement capable
« de stocker près de 20% des besoins électriques résidentiels des habitants de la Marne, qui compte plus d’un demi-million d’habitants ».
Elle sera constituée de 140 conteneurs de batteries de 8,8 mètres de long chacun (accompagnés d’équipements annexes tels que 70 transformateurs de moyenne tension, et deux transformateurs 225 000 volts(1), d’un poids unitaire de l’ordre de 140 tonnes).
Au total, le projet s’étendra sur une surface de 3,5 hectares, soit approximativement la superficie de 5 terrains de football.
Des batteries fournies par Tesla
C’est Tesla qui fournira à TagEnergy les « Megapacks » (qui contiennent à la fois batteries et onduleurs) du projet. Les batteries composant la plateforme sont des batteries lithium-fer-phosphate (LFP),
« connues pour leur durabilité et leur moindre risque d’emballement thermique par rapport aux batteries au Nickel Manganese Cobalt, qui sont encore à ce jour la technologie la plus répandue », soulignent les porteurs du projet.
Ce site de stockage doit, selon les termes du futur exploitant, remplir
« trois fonctions essentielles dans le paysage énergétique français : il permettra d’optimiser l’usage de la production électrique décarbonée(2), apportera une capacité critique pendant les périodes de forte demande, et contribuera au renforcement de la stabilité du réseau grâce à son temps de réponse quasiment instantané ».
Une mise en service envisagée fin 2025
TagEnergy fait état d’un schéma de financement innovant pour porter cet investissement : l’entreprise indique avoir,
« plutôt que d’appliquer les schémas classiques du secteur renouvelable, développé avec ses partenaires financiers une structure de remboursement inédite, spécifiquement adaptée à la variabilité des revenus des batteries ».
Et TagEnergy financera 100% du projet (avec un coût de construction « supérieur à 100 millions d’euros »),
« à l’exception de la part financée par un consortium bancaire réunissant ABN AMRO, NORD/LB et la Caisse d’Épargne (CEPAC) ».
Il est souligné que le projet est
« idéalement positionné pour tirer parti de nouvelles opportunités de revenus à court et moyen terme, avec l’ouverture récente du marché de la Réserve Secondaire (aFRR)(3)», précise le futur exploitant.
Des fouilles archéologiques ont été effectuées par la Communauté Urbaine du Grand Reims sur le site entre avril et octobre 2024. La construction de cette centrale doit réellement débuter en janvier 2025 en vue d’une connexion au réseau fin 2025.
6 réponses
Si je comprends bien, cette usine de plus de 100 millions d’euros ne produira aucune énergie, mais permettra simplement de stocker 2 heures de production (480 MWh) de sa puissance nominale (240 MW).
… pas de quoi compenser les intermittences des éoliennes, qui peuvent durer plusieurs semaines !
Ou encore 10 mn de fonctionnement nominal d’une tranche EPR?
Le jeu en vaut-il la chandelle?
Ça en vaudrait la chandelle si la décarbonation n’était pas qu’un dogme sans lien de causalité entre taux de CO2 et température. Dogme criminel et totalitaire qui gaspille des milliers de milliards d’euros au détriment de besoin fondamentaux de la Société et de la population : Santé, Justice, Enseignement, biodiversité, vraies pollutions (plastiques, mercure,…), industrie,…
C’est du suicide…
VDL devait être traduite devant la cour de La Haye pour crime contre l’Humanité.
20% de 500000 habitants, ça fait 100000 habitants. Protégés pendant seulement deux heures, pas de quoi tomber à la renverse. Je crains plutôt le coût de cette installation et surtout son amortissement. Sur quelle durée ?
Rappelons que les plus puissants accumulateurs d’énergie électrique en France sont les STEP, lacs artificiels qui fonctionnent en « pompage/turbinage ». Celui de Grand’Maison en Isère peut débiter en crête 1800 MW. Il a fourni sur l’année 2022 1,79 TWh
si je calcule bien, 20 % des besoins de 160000 ménages pendant 24 h, ou 100 % pendant 5 h..mouais, si ça permet de lisser les pics et creux de productions , c’est loin d’être miraculeux pour pallier à l’intermittence des ENR..
A mourir de rire!!!