Climat : rendons à César ce qui est à César

Rôles des variations de l’albédo de la Terre et du déséquilibre énergétique au sommet de l’atmosphère dans le réchauffement récent : Nouvelles perspectives à partir d’observations satellitaires et de surface

Ned Nikolov 1,* et Karl F. Zeller 2

Résumé :

Des études antérieures ont fait état d’une diminution de l’albédo planétaire et d’une augmentation de l’absorption du rayonnement solaire par la Terre depuis le début des années 1980, et plus particulièrement depuis 2000.

Cela aurait dû contribuer au réchauffement observé de la surface.

Toutefois, l’ampleur de cette contribution solaire est actuellement inconnue, et la question de savoir si une absorption accrue de l’énergie des ondes courtes par la planète représente ou non une rétroaction positive à un réchauffement initial induit par l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre n’a pas reçu de réponse concluante.

Le 6e rapport d’évaluation du GIEC n’a pas non plus évalué correctement cette question.

Nous quantifions ici l’effet de la diminution observée de l’albédo sur la température globale de l’air à la surface de la Terre (GSAT) depuis 2000 en utilisant les mesures du projet CERES (Clouds and the Earth’s Radiant Energy System) et un nouveau modèle de sensibilité au climat dérivé de données planétaires indépendantes de la NASA en employant des règles de calcul objectives.

Notre analyse a révélé que la diminution observée de l’albédo planétaire ainsi que les variations signalées de l’irradiation solaire totale (TSI) expliquent 100 % de la tendance au réchauffement planétaire et 83 % de la variabilité interannuelle du GSAT, comme l’ont montré six systèmes de surveillance par satellite et au sol au cours des 24 dernières années.

L’évolution de l’albédo des nuages terrestres s’est révélée être le principal moteur du GSAT, tandis que l’irradiation solaire totale (TSI) n’a joué qu’un rôle marginal. Le nouveau modèle de sensibilité climatique nous a également aidés à analyser la nature physique du déséquilibre énergétique de la Terre (EEI), calculé comme une différence entre les ondes courtes absorbées et les ondes longues émises au sommet de l’atmosphère.

Les observations et les calculs du modèle ont révélé que le déséquilibre énergétique de la Terre résulte d’une atténuation quasi adiabatique des flux d’énergie de surface qui traversent un champ de pression atmosphérique décroissant avec l’altitude.

En d’autres termes, la dissipation adiabatique de l’énergie cinétique thermique dans les parcelles d’air ascendantes donne lieu à un déséquilibre énergétique de la Terre IEE apparent, qui ne représente pas un « piégeage de la chaleur » par l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, comme on le suppose actuellement.

Nous fournissons des preuves numériques que l’IEE observé a été interprété à tort comme une source de gain d’énergie par le système terrestre sur des échelles de temps multidécennales.


1 Cooperative Institute for Research in the Atmosphere, Colorado State University, Fort Collins, CO 80521, USA
2 USDA Forest Service, Fort Collins, CO 80526, USA ; kzeller777@gmail.com
* Correspondance : ntconsulting@comcast.net


 

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