Luca de Meo, très sombre sur l’avenir de la voiture électrique

Il est loin le temps ou à de rares exceptions près les grands patrons de l’industrie automobile européenne rivalisaient de déclarations annonçant le succès irrésistible des voitures électriques. Du fait des choix technologiques vers la motorisation électrique imposés par les dirigeants politiques, les constructeurs automobile européens ont perdu en quelques années tous leurs avantages compétitifs. Même Luca de Meo, le patron de Renault et l’an dernier de l’association des constructeurs européens (ACEA), annonce une catastrophe. Il prévoit une augmentation de 40% des coûts de production des véhicules électriques d’ici la fin de la décennie du fait d’une avalanche de nouvelles mesures contraignantes et de nouvelles normes imposées dans les prochaines années par la législation et la technocratie européennes… Huit à douze nouvelles réglementations par an au cours des cinq prochaines années.

 

Autant l’ex-patron de Stellantis, Carlos Tavares, avait dans le passé été publiquement critique de la stratégie européenne qui consiste à imposer coûte que coûte une transition rapide vers la motorisation électrique des véhicules, autant Luca de Meo, le patron de Renault, avait été bien plus prudent. Comme d’ailleurs la plupart des grands industriels qui ont même rivalisé un temps, à de rares exceptions près, de déclarations définitives sur le succès foudroyant et l’avenir radieux des voitures électriques. Seuls les patrons de BMW, Oliver Zipse et de Toyota, Akio Toyoda, avaient osé s’opposer à la pensée dominante. Cela leur avait valu les condamnations des analystes boursiers et des journalistes et les moqueries…

Mais les choses ont changé depuis quelques mois au moins pour Luca de Meo depuis notamment qu’il a pris l’an dernier la présidence tournante du syndicat des constructeurs européens (ACEA). Il est alors devenu le porte-parole d’une industrie qui pendant des décennies, sur le plan économique et technologique, était extrêmement compétitive voire même dominante et qui du fait des choix technologiques et réglementaires imposés au cours des dernières années par les dirigeants politiques a aujourd’hui un avenir sombre. Elle multiplie les annonces de fermetures d’usines. Tout simplement parce qu’elle est dominée par ses concurrents chinois et par l’Américain Tesla et parce que la majorité des consommateurs est toujours très loin d’être convaincue par les véhicules électriques.

Un amoncellement sans fin de réglementations et de normes

La prise …

 
Article réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Se connecter

Pour poursuivre la lecture de cet article
Abonnez-vous dès maintenant à Transitions Energies
À partir de 23€ par an

> JE M’ABONNE

Nos articles sont généralement publiés sous licence Creative Commons CC BY-NC-SA

Ils peuvent être reproduits sous la même licence, en en précisant la source, et à des fins non commerciales.

Une réponse

  1. Le comportement des constructeurs automobiles a été inexplicable pendant ces dernières années et le comportement de leurs conseils d’administrations encore plus. Ils découvrent que le consommateur ne veut pas de voitures électriques! C’est pourtant le rôle de leurs Présidents et Dirigeants de donner le cap en devinant où est le marché et pas en suivant les directives de fonctionnaires stupides!!!

Laisser un commentaire

Les commentaires sont modérés avant d’être publiés, restez courtois.

Derniers commentaires :

Formulaire de contact

Recevoir la Newsletter hebdomadaire