Notre lutte contre le CO2, en admettant même qu’il soit la cause principale du réchauffement climatique actuel, nous conduit à une catastrophe économique.
Question : suivrions-nous la même politique si nous ne menions pas cette lutte ?
1. L’enjeu économique et l’impact sur le pouvoir d’achat
Enjeu en termes de dépenses supplémentaires
Le coût mondial du “Net Zéro Carbone” pour 2050, censé nous faire gagner 0,25°C, si tout le monde joue le jeu, dans lequel nous sommes engagés, est estimé à 125 000 milliards de $ (source Bank of America).
Le “Paquet Climat” qui en est sa déclinaison européenne (10% du CO2 mondial) est lui-même estimé à 11 200 milliards d’Euros d’ici 2030.
La France représente 0,9% du CO2 mondial (ou 0,0025°C sur les gains attendus) , et donc, en admettant qu’elle assume sa part (et uniquement sa part), il nous en coûtera 1000 milliards d’Euros, soit 15 000 € par Français (60 000 pour un ménage avec 2 enfants), pour un gain de température qui n’est même pas mesurable.
Et on a déjà commencé : rien que l’éolien (totalement inutile et nuisible en France) a un coût évalué à 160 milliards d’Euros ; … et le subventionnement de la voiture électrique ou à hydrogène, et de l’infrastructure nécessaire suit, au moins aussi massivement.
Il s’agit là d’un prélèvement net sur le pouvoir d’achat des Français (actuels et futurs : nos enfants), essentiellement sous forme de taxes.
Enjeu en terme de décroissance
Mais ce n’est pas tout : en parallèle, il faudra, selon le “Plan de transformation de l’économie française” de l’expert et Président du “Shift Project” Jean-Marc Jancovici, une décroissance de 5% par an pour arriver à la “sobriété” énergétique nécessaire en 2050 : voir https://mailchi.mp/theshiftproject.org/publication-rapport-emploi-9-decembre-2535589. Vincent Bénard, analyste à l’Institut Turgot et directeur de l’Institut Hayek (Bruxelles). fixe plutôt cette décroissance nécessaire à 2,8% par an : autant de perte supplémentaire en pouvoir d’achat.
Qui paiera les dépenses supplémentaires ci-dessus si, en même temps, il faut décroître ?
Enjeu en terme industriel
L’écologisme, et en particulier la lutte contre le réchauffement climatique, sont des facteurs importants de désindustrialisation, elle-même un facteur considérable des déficits budgétaire et commercial actuels, sachant que, quand on désindustrialise, on détruit également le tissus d’entreprises de service qui gravite autour des industries.
Pourquoi Renault et Stellantis (ex PSA), dont le savoir-faire se situe surtout dans les motorisations thermiques (qui sont devenues propres et sobres à la suite d’investissements énormes pour respecter les normes européennes), construiraient-ils des usines dans un pays qui interdit leurs voitures, et subventionne leurs concurrentes (électriques) ? (voir à ce sujet l’article de Christian Gérondeau, et les multiples appels de Carlos Tavarez).
Par ailleurs, subventionner des utopies comme l’hydrogène n’est sûrement pas un remède approprié (voir à ce sujet l’article de Samuel Furfari : https://climatetverite.net/2021/12/10/le-prince-charmant-macron-reveille-la-princesse-hydrogene/).
Il n’existe quasiment pas d’industrie qui ne produise pas de CO2, de façon directe ou indirecte.
Comment, dans ces conditions, promettre qu’on pourra augmenter le pouvoir d’achat ?
Comment, dans ces conditions, réindustrialiser la France ?
Il faut choisir : soit on lutte contre le CO2, soit on réindustrialise : on ne peut pas faire les deux en même temps.
2. Il n’y a pas d’urgence climatique
Ce sont les termes mêmes de Steven Koonin, l’ancien conseiller “climat” de Barak Obama.
De fait, tout porte à croire que nous vivons plutôt un Optimum Climatique (comparable aux Optima Médiéval, Romain et Minoen, d’il y a 1000, 2000, et 3000 ans : le climat suit des cycles) :
- La Terre a verdi de 30% en 50 ans (source : https://www.nasa.gov/feature/goddard/2016/carbon-dioxide-fertilization-greening-earth), et les rendements agricoles suivent (et c’est très heureux en cette période d’explosion démographique mondiale) ; qui voudrait revenir au Petit Age Glaciaire et à ses famines ?
- La fonte de l’Arctique ouvre de nouvelles voies navigables ;
- Le dégel du permafrost ouvre des immensités cultivables en Sibérie (et le méthane qui pourrait en être libéré aurait un effet négligeable sur le climat : voir https://climatetverite.net/2021/11/22/contribution-du-methane-a-l-effet-de-serre/).
Par ailleurs, aucune des conséquences catastrophiques annoncées ne connaît même un début de réalité (malgré l’insistance des médias) :
- La température augmente de l’ordre de 1°C/siècle : un rythme stable qui reste tout-à-fait maîtrisable : nous devrions pouvoir respecter les accords de Paris sur cette simple lancée ; et on meurt encore 10 fois plus de froid que de chaleur sur Terre ;
- Les glaciers remontent, comme lors de l’Optimum Médiéval (mais lors du Petit Age Glaciaire, on organisait des processions pour la protection des villages contre leur progression).
- Le niveau des océans augmente, mais à un rythme stable et maîtrisable (20 cm/siècle) : voir les marégraphes de Brest et de Marseille ;
- Deux études indépendantes montrent qu’aucun atoll de plus de 10 ha n’a encore perdu en surface (la surface globale des atolls a même augmenté de 62 km2) ;
- Toutes les observations montrent que les évènements climatiques graves (typhons, tornades, …) n’augmentent pas (sources : NOAA, EPA, AON) ;
- Les sècheresses et inondations n’augmentent pas (source EPA) ;
- Les incendies de forêts n’augmentent pas, ni en fréquence, ni en intensité (dans la mesure où les forêts sont entretenues) (en Australie, les incendies de 1974-75 ont été 6 fois plus destructeurs que ceux de 2019-20) ;
- Les coraux qui ont blanchi se reconstituent spontanément (ex. : la Grande Barrière de Corail) ;
- Et la population des ours polaires a augmenté de 20% ces 30 dernières années.
(Nous tenons à disposition toutes les observations officielles nécessaires à ces affirmations, qui sont factuelles).
Enfin, il n’existe pas de point de non-retour : le climat ne peut pas “s’emballer” : chaque doublement de la concentration de CO2 produit le même réchauffement (c’est une fonction logarithmique), et les arbres ne montent pas au ciel ; par ailleurs les mécanismes de régulation de la température terrestre (évaporation et convection) sont très efficaces, alors que l'”effet de serre” dû au CO2 est quasiment saturé (sa bande de fréquences d’absorption est déjà presque totalement opaque) : voir https://climatetverite.net/2022/01/27/le-fonctionnement-du-climat/.
3. Qu’a à y gagner la France ?
Bien sûr la France peut se battre pour l’ensemble du monde :
Mais en admettant même :
- que le réchauffement actuel soit effectivement causé par le CO2, et ne résulte pas d’un cycle naturel,
- que ses inconvénients l’emportent sur ses avantages,
- que l’ensemble des nations joue le jeu (ce qui est plus qu’improbable : la Chine et l’Inde ont trop à y perdre),
- que cette lutte puisse aboutir (elle repose largement sur des technologies qui n’existent pas)
- … et qu’elle soit finalement couronnée de succès,
… elle permettrait simplement à la France, peut-être :
- d’éviter que la température de Lille n’atteigne celle d’Amiens en un siècle,
- d’éviter que le niveau des océans n’augmente de 20 cm en un siècle.
Le jeu en vaut-il la chandelle ?
4. Une stratégie alternative pour la France
La France a deux stratégies possibles :
- Soit lutter contre la cause promue par la doxa, à savoir le CO2 : c’est la stratégie actuelle de l’ONU, relayée par l’Europe, et à l’initiative de la France de Hollande (COP21), que l’Europe est quasiment la seule à suivre : règlementer, taxer, punir, … désindustrialiser, … décroître, … mourir, … sans grand espoir de succès ;
- Soit, démarche pragmatique, lutter contre ou compenser les effets éventuels constatés (et mesurés) du réchauffement climatique en France, mis en balance avec ses avantages constatés et mesurés, au moins en attendant que les grands émetteurs diminuent eux-mêmes leurs émissions.
La seconde stratégie, pragmatique, est sans aucun doute celle que devrait privilégier la France, dont on peut considérer qu’elle a déjà largement fait sa part de la lutte contre le CO2, grâce au nucléaire.
3 réponses
Excellent argumentaire ! Imparable !
À mon point de vue, il n’y a pas de fonction exponentielle depuis 40 ans de mesures satellitaires. Les anomalies de températures tout comme le taux d’accumulation net évoluent par rupture répétitives. Il n’y a pas de cause à effet avec le CO2 comme variable explicative, c’est probablement le contraire. J’ai fais une vidéo sur le sujet avec sans trop de retenu de ma part on s’en convient mais ça met de la vie. Je vous met le lien ceci: https://youtu.be/fsft6RsTmus
Merci pour cette très convaincante vidéo.